La confession (Métropolite Antoine de Souroge)
La confession :Confesse-toi comme si ta
dernière heure était venue ; confesse-toi comme si c’était la dernière fois que
tu peux apporter sur terre le repentir pour ta vie tout entière avant d’entrer
dans l’éternité et de te mettre face au jugement de Dieu, comme si c’était le
dernier instant où tu peux encore rejeter de tes épaules le fardeau d’une
longue vie d’injustice et de péché, pour entrer, libre, dans le Royaume de Dieu.
Si nous concevions
la confession ainsi, si nous y venions en sachant, pas simplement en imaginant,
mais en sachant vraiment que nous pouvons mourir à n’importe quelle heure,
n’importe quel instant, alors nous ne nous poserions pas tant de questions
inutiles ; notre confession serait impitoyablement sincère et véridique ; elle
serait directe, nous ne chercherions pas à éviter les paroles pénibles,
offensantes et humiliantes pour nous-mêmes ; nous les prononcerions avec un ton
de vérité cassant. Nous ne chercherions pas à savoir ce qu’il faut dire et ce
qu’il ne faut pas dire, nous dirions tout ce qu’en notre conscience nous
pensons être un mensonge ou un péché ; tout ce qui nous rend indigne, moi le
premier, de mon titre d’être humain.