Peine de mort par ACAT
Mobilisation
Maintien
de la peine capitale
Le 19 décembre 2008 a
eu lieu la dernière exécution dans cette région. Mais un grand nombre de
gouvernements milite clairement, sur la scène internationale, en faveur de la
peine de mort, la présentant notamment comme un outil nécessaire face à la
recrudescence de la criminalité. En janvier 2013, R. Castro (Cuba) déclarait :
« Depuis que nous en avons suspendu l’exécution, cela ne fait que stimuler les
actes d’agression et de sabotage contre mon pays ». Ce discours est démenti par
les faits : aucune étude scientifique n’a pu démontrer que le taux de
criminalité ait un lien avec l’application de la peine de mort. Ainsi, la
Grenade, État abolitionniste de fait, détient le plus faible taux de
criminalité de la région. Mais aujourd’hui, 13 des 25 pays qui composent les
Caraïbes maintiennent la peine de mort et, fin 2012, 91 détenus attendaient
leur exécution.
L’abolition
en marche
Plus des deux tiers
des pays du monde ont désormais aboli la peine capitale, une victoire
importante pour les défenseurs de l’être humain. Cette sanction est
pratiquement effacée de la carte en Europe et en Amérique du Sud, et son
abolition progresse sur le reste du globe.
58 pays continuent à
l’appliquer : en tête, la Chine, ainsi que l’Iran, l’Arabie saoudite, mais
également les États-Unis. Dans la majorité des cas, elle est prononcée à
l’issue d’une procédure inique, qui viole les règles du droit international (…)
Cinq
raisons d’abolir la peine de mort
Aucun État ne devrait
avoir le droit et le pouvoir d’ôter la vie d’un être humain. Il y a de nombreux
arguments, notamment :
· - la peine de mort est
irréversible, pourtant aucune justice n’est à l’abri d’une erreur ; aux
États-Unis, 142 personnes ont été innocentées après avoir été condamnées à
mort, depuis l’introduction des tests ADN.
·
- elle n’est pas
dissuasive et ne résout pas les causes profondes de la criminalité.
·
- elle est injuste
parce qu’elle est surtout utilisée à l’encontre des pauvres, des personnes
victimes de discrimination pour leur appartenance à une minorité raciale,
ethnique, nationale ou religieuse.
·
- elle est inhumaine,
cruelle et dégradante : les conditions de vie, les méthodes d’exécution,
l’attente de la mort prononcée provoquent des souffrances aigües chez les
condamnés et chez leurs proches.
· - enfin, elle écarte
toute possibilité d’amendement pour le criminel.
Ajoutons que la peine
de mort est dégradante également pour ceux qui la pratiquent et qui mettent
ainsi en péril leur propre salut. Du point de vue de la foi chrétienne, il faut
rappeler que la peine de mort transgresse le commandement biblique et méprise
la vision de l’être humain à l’image de Dieu.
(Source
: ACAT, Appel du mois, octobre 2013)