Tradition chrétienne orthodoxe (par le Père Job Getcha)
« Nous, les orthodoxes, nous ne bougeons pas de nos positions »Un jour, lors d'une
rencontre œcuménique un protestant demanda à un orthodoxe qui était assis
à une table de se déplacer un peu pour qu'il puisse passer. L'orthodoxe
répondit avec humour : « Non, nous les orthodoxes, nous ne bougeons pas de nos
positions ! »
Cette anecdote illustre admirablement, nous semble-t-il, la manière dont
beaucoup de personnes – y compris les orthodoxes eux-mêmes – considèrent
souvent l'orthodoxie et son approche de la Tradition : comme une Église
conservatrice, figée dans son passé, peu concernée par les défis de la
modernité. Cela peut constituer un problème majeur pour un dialogue.
Toutefois, considérant le but ultime d'un dialogue théologique, on ne devrait pas
simplement se satisfaire d'en arriver à un compromis diplomatique, mais on doit
rechercher véritablement à exprimer le plus exactement possible la vérité
révélée. Or, du point de vue de la théologie orthodoxe, c'est dans la
Tradition ecclésiale que se trouve la transmission de la vérité révélée.
Le père Georges Florovsky a souligné à juste titre que la Tradition ne se
limite pas simplement à la transmission de doctrines dont l'Église a hérité,
mais s'avère être la vie continuelle dans la Vérité dont le critère est le
Christ.
Nos Églises ne sauraient aucunement être réduites à un
simple musée de dogmes, de canons et de conciles. C'est pourquoi nous ne devons
pas envisager la Tradition comme un système complexe et élaboré
d'affirmations et de thèses, mais comme l'interprétation de la Révélation
divine, comme la compréhension exacte du Dieu vivant qui est toujours présent
et qui agit sans cesse dans le monde. Le père Georges Florovsky a rappelé
que la Vérité, tout comme d'ailleurs la Tradition, ne peut aucunement être
réduite à une simple habitude ou coutume :
« La Tradition dans l'Église n'est
pas la continuité de la mémoire humaine, ni une permanence dans les rites et
les habitudes. Elle est une tradition vivante : « depositum juvenescens
» (« un dépôt [qui nous est confié et qui reste] toujours plein de jeunesse »),
selon l'expression de saint Irénée. De ce fait, elle ne peut être dénombrée
parmi les « mortuas regulas » (« les règles mortes »). Ultimement, la
Tradition est la continuité de la présence de l'Esprit Saint qui habite en
l'Église, une continuité de la conduite et de l'illumination divines.
L'Église n'est pas liée par la lettre. Bien au contraire, elle est
continuellement poussée par l'Esprit. ».
« La Tradition est ce qui a été cru partout, toujours
et par tous »
Le père Georges Florovsky nous met en garde, avec raison : il serait erroné de
considérer l'antiquité ou l'ancienneté comme un critère déterminant de la
Tradition et pour garantir la vérité, à moins qu'il ne soit lié à celui du « consensus
patrum » (« le consensus des Pères »).
En effet, il ne suffit pas de se
tourner vers le passé et de suivre quelque chose d'ancien pour être fidèle à la
Tradition, puisque si nous nous tournons vers l'Antiquité chrétienne, nous
pouvons trouver beaucoup d'hérésies, de faux conciles et d'innovations qui sont
totalement étrangers à la véritable Tradition de l'Église. Pour reprendre une
expression de Cyprien de Carthage, « nam antiquitas sine veritate vetustas
erroris est » (« car l'ancienneté sans vérité n'est qu'erreur vétuste »)
(Lettre 74,9).
Défendre la Tradition n'est pas simplement promouvoir des
éléments anciens ou des valeurs du passé. Florovsky en tire la conclusion
suivante : « L'antiquité comme telle n'est pas nécessairement vérité, bien que
la vérité chrétienne soit nécessairement une vérité ancienne et que les
innovations dans l'Église doivent être combattues. »
La définition patristique la plus classique est celle
de Vincent de Lérins, pour qui la Tradition est « ce qui a été cru partout,
toujours et par tous » (Vincent de Lérins, Commonitorium 2). Ainsi,
la Tradition n'appartient pas seulement à une époque, à un lieu ou à un groupe
particulier de fidèles, mais implique un consensus dans l'espace, dans le
temps et parmi les croyants.
C'est pourquoi le père Georges Florovsky estimait
qu'il n'y avait pas de terme pour l'âge patristique, puisque la tradition des
Pères se perpétue sans cesse jusqu'à nos jours et au-delà. En effet, selon lui,
il n'y a pas de place dans l'Église pour « une théologie de répétition », étant
donné que « l'Église a toujours la même autorité que celle qu'elle avait dans
le passé, l'Esprit de Vérité agissant en elle d'une manière non moins effective
que dans le passé ».
« Un critère qui permet de trancher entre le vrai et le faux »
Vladimir Lossky nous met en garde, de son côté, contre
un esprit conservateur ou traditionaliste qui rangerait la Tradition avec les
us et les coutumes. « On ne reste pas dans la Tradition, dit-il, par une
certaine inertie historique, en gardant comme une "tradition reçue des
Pères" tout ce qui, par la force de l'habitude, flatte une certaine
sensibilité dévote. Au contraire, c'est en substituant ce genre de
"traditions" à la Tradition de l'Esprit Saint vivant dans l'Église,
que l'on risque le plus de se trouver finalement en dehors du Corps du Christ
». Et Vladimir Lossky va encore plus loin en affirmant : « On peut dire que la
Tradition représente l'esprit critique de l'Église. Mais contrairement à
"l'esprit critique" de la science humaine, le jugement critique de l'Église
est aiguisé par le Saint Esprit. »
Ainsi, la Tradition n'identifie pas seulement la transmission de la Révélation
et sa réception, mais elle devient un critère qui permet de trancher entre le
vrai et le faux, de déterminer ce qui est conforme à la Vérité révélée. Bien
évidemment, comme toute forme de discernement, le critère de la Tradition est
inspiré par le Saint-Esprit.
Revenir aux normes du premier millénaire
Il nous semble que la règle d'or qui devrait animer le dialogue de vérité que
nos Églises amorcent ensemble serait de revenir aux normes du premier
millénaire.
En effet, la Tradition ecclésiale du premier millénaire est commune à l'Orient
et à l'Occident. Elle représente véritablement ce qui « a été cru partout,
toujours et par tous ». C'est pourquoi, au lieu de regarder rétrospectivement
notre passé et celui des autres à partir de notre expérience d'aujourd'hui,
avec le risque de commettre des anachronismes, il serait plus judicieux de
passer notre propre expérience d'aujourd'hui au crible de cet « esprit
critique» de la Tradition ecclésiale du premier millénaire et de constater en
quoi nous en avons dévié. Ce n'est qu'après être passés par cet examen critique
et avoir effectué les corrections nécessaires que nous serons en mesure de
reconnaître en l'autre Église la même Église.
Je pense que cet examen critique est bel et bien
amorcé en matière d'ecclésiologie. Nous sommes grandement redevables
aujourd'hui dans notre dialogue entre les Églises aux travaux de père Nicolas
Afanassiev, du métropolite Jean (Zizioulas) et de père Jean-Marie Tillard,
trois grands théologiens qui ont remis en valeur, au 20e siècle, «
l'ecclésiologie de communion».
Considérer l'Église comme une communion d'Églises est un principe moteur pour
le mouvement œcuménique. Il fait appel à l'expérience commune de l'Église au
premier millénaire, tel qu'exprimé dans le système de la pentarchie.
Un approfondissement de la notion d'Église locale et de la communion entre les diverses Églises locales reste donc à faire tant dans l'Église catholique romaine que dans l'Église orthodoxe.
À ce propos, le métropolite Jean (Zizioulas) a affirmé, en 2005 : « Selon la
Tradition, l'évêque de Rome est le premier évêque de l'Église entière. La
difficulté avec la primauté de Pierre vient de ce qu'elle suppose une
juridiction universelle par laquelle le pape peut interférer dans une Église
locale. Mais si nous arrivions à trouver une conception de la primauté
universelle du pape qui n'empiète pas sur la pleine nature de l'Église locale,
nous pourrions l'accepter » (SOP 298.20).
Le pape Benoît XVI semblerait plutôt favorable à une certaine décentralisation
de l'Église catholique romaine. Lorsqu'il était encore le professeur Joseph
Ratzinger, il avait osé affirmer : « Le droit ecclésial unitaire, la liturgie
unitaire, l'attribution unitaire, faite par le centre de Rome, des sièges
épiscopaux, tout cela sont des choses qui ne font pas nécessairement partie de
la primauté en tant que telle. [ ... ] L'unification avec la chrétienté orientale
ne changerait rien, même dans la vie ecclésiale concrète de celle-ci. L'unité
avec Rome pourrait... être exactement aussi "invisible" que dans
l'Église antique » (Le nouveau peuple de Dieu, Aubier, 1971, p. 68).
« Un principe essentiel du dialogue de vérité »
C'est pourquoi l'Église orthodoxe estime regrettable la récente décision du
pape de supprimer le titre qui lui revenait au premier millénaire, à savoir
celui de « patriarche d'Occident ».
À ce propos, le saint synode du patriarcat œcuménique faisait savoir dans un
communiqué du 8 juin 2006 que « parmi tous les titres utilisés par le pape, le
seul qui remonte à l'époque de l'Église indivise du premier millénaire et
qui fut accepté dans la conscience de l'Église orthodoxe est le titre de
"patriarche d'Occident". Initialement, il était lié à
l'institution de la pentarchie, mais il devint largement accepté même après le
schisme de 1054 ». Par ailleurs, il y était rappelé le point de vue du
professeur Joseph Ratzinger, maintenant pape Benoît XVI, publié quelques années
plus tôt, selon lequel « Rome ne peut exiger de l'Orient concernant la question
de la primauté rien de plus que ce qui avait été exprimé et appliqué durant le
premier millénaire ». Le communiqué conclut en affirmant : « Un tel principe,
associé à une ecclésiologie de « koinônia » (« communion ») qui placerait
chaque aspect de la primauté dans le contexte d'une structure synodale de
l'Église faciliterait l'effort visant à résoudre une question très importante
pour l'unité de l'Église du Christ. »
Ainsi donc, considérer comme normatifs notre expérience et notre trésor commun
du premier millénaire, et œuvrer ensemble sur cette base pour l'unité
aujourd'hui apparaît pour nous comme un principe essentiel du dialogue de
vérité.
Traduttore traditore
Qui dit dialogue dit communication entre deux parties. Étymologiquement,
dia-logos veut dire littéralement « à travers la parole » et pourrait être
traduit par le concept de « suivre la pensée ». Cependant. Comment comprendre
cette pensée ? Peut-on vraiment saisir la pensée de l'autre ? C'est ici que
réside toute la difficulté du dialogue. Un dialogue nécessite un même langage,
et si tel n’est pas le cas, on doit faire appel à des traducteurs. Mais un
proverbe italien bien connu nous met en garde en disant : Traduttore
traditore (« le traducteur est un traître »)! L'histoire des conciles
œcuméniques nous enseigne combien le langage pouvait être une difficulté pour
le dialogue théologique entre deux parties qui ne partageaient pas la même
langue ou la même culture...
Pour ce qui est du dialogue de vérité entrepris entre l'Église catholique
romaine et l'Église orthodoxe, il faut être conscient que les deux parties
ne partagent pas nécessairement, et ce particulièrement depuis le deuxième
millénaire, le même langage théologique et la même culture ecclésiastique.
D'où les difficultés que nous pouvons rencontrer dans notre dialogue
théologique bilatéral. C'est ce qui a été relevé d'une certaine manière dans le
paragraphe 39 du document de Ravenne, lorsqu'il est dit : « Cette harmonie
entre l'Église et les conciles est si profonde, même après la rupture entre
l'Orient et l'Occident qui rendrait impossible la convocation de conciles
œcuméniques au sens strict du terme, que les deux Églises ont continué de tenir
des conciles chaque fois que des crises sérieuses surgissaient. Ces conciles
réunissaient les évêques des Églises locales en communion avec le Siège de Rome
ou, bien que compris de manière différente, avec le siège de
Constantinople ». C'est d'ailleurs précisément ce passage du texte qui a
suscité le plus de débats..
« Il n'y a pas de séparation entre l'orthodoxie et l'orthopraxie »
Il nous semble que la différence majeure entre la manière de penser et
d'exprimer la théologie en Orient et en Occident réside dans le fait que pour
l'Orient chrétien, il n'y a pas de séparation entre l'orthodoxie et
l'orthopraxie. Autrement dit, pour l'Orient chrétien, le droit canon et
la liturgie sont inséparables de la doctrine, alors qu'en Occident, le droit et
le dogme sont deux domaines bien distincts.
Pour l'Église orthodoxe, l'Écriture sainte, les définitions doctrinales des
conciles, l'enseignement des Pères de l'Église, le droit canon et la liturgie
forment ensemble la Tradition de l'Église, et c'est précisément la
fidélité à cette Tradition sacrée dans son ensemble qui définit l'orthodoxie.
Comme l'a remarqué le métropolite Kallistos (Ware) : « Certaines doctrines, qui
n'ont pas été définies officiellement, sont soutenues par l'Église avec une
conviction intérieure si évidente et une unanimité si sereine que cela équivaut
largement à une définition explicitement formulée » (L'Orthodoxie, L'Église
des sept conciles, Desclée de Brouwer, 1998, p. 263-264). Par conséquent.
du point de vue de l'Église orthodoxe, la théologie anime le droit canon et
la liturgie de l'Église. et inversement, le droit canon et la liturgie de
l'Église expriment la théologie de l'Église.
En Occident, les choses sont sensiblement différentes. Le droit canon relève
davantage du domaine juridique alors que le dogme relève du domaine doctrinal.
C'est pourquoi le dogme peut affirmer une chose et le droit canon une autre
chose. Or ceci est impensable dans la perspective orthodoxe. [ ... ]
« L'image visionnaire exprimée par Athénagoras 1" »
Pour conclure, nous pouvons reprendre, visionnaire, l'image donnée, il y a près
de 45 ans, par le patriarche œcuménique Athénagoras ler au Mont de
Oliviers. Le monde chrétien, après avoir vécu pendant des siècles « la nuit de
la division» à travers la confrontation de théologies confessionnelles et
polémiques se trouve aujourd'hui à la veille d'un jour saint et resplendissant.
Après des siècles de guerres et de polémiques, le moment est maintenant venu
pour le dialogue. La notion de dialogue, avec toutes les difficultés
linguistiques et conceptuelles qu'elle implique, est peut-être, qui sait, le
plus grand défi théologique du 21e siècle. Le dialogue captive sans aucun doute
les chrétiens d'aujourd'hui en marche vers l'unité.
Pour que les chrétiens puissent arriver un jour à l'unité exprimée par la
communion à un même. calice, il était nécessaire en un premier temps, d'établir
un dialogue de charité. Ce ne fut que la première étape d'un pèlerinage
commun dans la paix vers l'unité, et nous pouvons nous réjouir aujourd'hui,
près d'un demi-siècle plus tard, de sa réussite.
La seconde étape de notre pèlerinage est maintenant celle du dialogue de vérité.
Elle est difficile, bien entendu, éprouvante, ardue, parsemée d'épreuves, mais néanmoins,
nous pouvons être sûrs que toute voie qui mène à l'unité avec Dieu nous
rapproche nécessairement les uns des autres. Que notre héritage commun, que nos
sources communes du premier millénaire de l'Église indivise nous inspirent
aujourd'hui à œuvrer ensemble pour rétablir cette unité en collaborant
étroitement avec la grâce divine, pour que chacun puisse reconnaître dans
l'autre Église sa propre Église. La route est peut-être encore longue, mais le
but ultime de ce pèlerinage transcende les efforts qu'il nécessite.
« Il n'y a pas de séparation entre l'orthodoxie et l'orthopraxie »
Il nous semble que la différence majeure entre la manière de penser et
d'exprimer la théologie en Orient et en Occident réside dans le fait que pour
l'Orient chrétien, il n'y a pas de séparation entre l'orthodoxie et
l'orthopraxie. Autrement dit, pour l'Orient chrétien, le droit canon et
la liturgie sont inséparables de la doctrine, alors qu'en Occident, le droit et
le dogme sont deux domaines bien distincts.
Pour l'Église orthodoxe, l'Écriture sainte, les définitions doctrinales des
conciles, l'enseignement des Pères de l'Église, le droit canon et la liturgie
forment ensemble la Tradition de l'Église, et c'est précisément la
fidélité à cette Tradition sacrée dans son ensemble qui définit l'orthodoxie.
Comme l'a remarqué le métropolite Kallistos (Ware) : « Certaines doctrines, qui
n'ont pas été définies officiellement, sont soutenues par l'Église avec une
conviction intérieure si évidente et une unanimité si sereine que cela équivaut
largement à une définition explicitement formulée » (L'Orthodoxie, L'Église
des sept conciles, Desclée de Brouwer, 1998, p. 263-264). Par conséquent.
du point de vue de l'Église orthodoxe, la théologie anime le droit canon et
la liturgie de l'Église. et inversement, le droit canon et la liturgie de
l'Église expriment la théologie de l'Église.
En Occident, les choses sont sensiblement différentes. Le droit canon relève
davantage du domaine juridique alors que le dogme relève du domaine doctrinal.
C'est pourquoi le dogme peut affirmer une chose et le droit canon une autre
chose. Or ceci est impensable dans la perspective orthodoxe. [ ... ]
« L'image visionnaire exprimée par Athénagoras 1" »
Pour conclure, nous pouvons reprendre, visionnaire, l'image donnée, il y a près
de 45 ans, par le patriarche œcuménique Athénagoras ler au Mont de
Oliviers. Le monde chrétien, après avoir vécu pendant des siècles « la nuit de
la division» à travers la confrontation de théologies confessionnelles et
polémiques se trouve aujourd'hui à la veille d'un jour saint et resplendissant.
Après des siècles de guerres et de polémiques, le moment est maintenant venu
pour le dialogue. La notion de dialogue, avec toutes les difficultés
linguistiques et conceptuelles qu'elle implique, est peut-être, qui sait, le
plus grand défi théologique du 21e siècle. Le dialogue captive sans aucun doute
les chrétiens d'aujourd'hui en marche vers l'unité.
Pour que les chrétiens puissent arriver un jour à l'unité exprimée par la
communion à un même. calice, il était nécessaire en un premier temps, d'établir
un dialogue de charité. Ce ne fut que la première étape d'un pèlerinage
commun dans la paix vers l'unité, et nous pouvons nous réjouir aujourd'hui,
près d'un demi-siècle plus tard, de sa réussite.
La seconde étape de notre pèlerinage est maintenant celle du dialogue de vérité.
Elle est difficile, bien entendu, éprouvante, ardue, parsemée d'épreuves, mais néanmoins,
nous pouvons être sûrs que toute voie qui mène à l'unité avec Dieu nous
rapproche nécessairement les uns des autres. Que notre héritage commun, que nos
sources communes du premier millénaire de l'Église indivise nous inspirent
aujourd'hui à œuvrer ensemble pour rétablir cette unité en collaborant
étroitement avec la grâce divine, pour que chacun puisse reconnaître dans
l'autre Église sa propre Église. La route est peut-être encore longue, mais le
but ultime de ce pèlerinage transcende les efforts qu'il nécessite.
(Père Job Getcha - extrait du SOP)
(Certains intertitres sont de la rédaction du SOP.)