Prière pour autrui et ses bienfaits

« L’amour, l’adoration de Dieu, l’ardeur, l’union à Dieu, l’union avec l’Eglise, tel est le Paradis sur terre. Si nous nous attirons la grâce de Dieu, tout est facile, tout est joie et bénédiction de Dieu.

Quand nous avons un problème, qu’il s’agisse de nous-mêmes ou de quelqu’un d’autre, nous devons demander des prières à autres aussi et, tous, implorer Dieu avec foi et amour. Soyez sûr que Dieu trouve ces prières-là agréables ; aussi intervient-il et accomplit des miracles. Nous n’avons pas bien compris ces choses là. Nous la considérons comme ça, tout simplement et, nous disons : fais une prière pour moi.

Vous devez prier beaucoup plus pour les autres que pour vous-même. Vous direz le « Seigneur Jésus Christ aie pitié de moi, pécheur » tout en gardant toujours les autres aussi dans votre cœur. Nous sommes tous les enfants d’un même Père ; c’est pour cela que nous prions pour les autres et disons : « Seigneur Jésus Christ aie pitié de moi » et non « aie pitié deux ». Nous faisons d’eux un avec nous-mêmes.

La prière pour les autres, faite avec douceur et dans un amour profond, est gratuite ; elle comporte également un grand profit spirituel. Elle fait don de la grâce à la personne qui  prie, mais aussi à celle pour laquelle il prie. Elle apporte la grâce de Dieu. Quand vous ressentez un grand amour, et que cet amour vous incite à la prière, les ondes de votre amour vont influer sur la personne pour qui vous priez.

Vous créer autour de cette personne un bouclier de protection et vous l’influencez, vous la conduisez vers le Bien. Voyant votre effort, Dieu accorde Sa Grâce à profusion, et à vous et à cette personne. Mais nous devons mourir à nous-mêmes.

Vous, vous avez du chagrin quand les autres ne sont pas bons, alors que vous devez vous consacrez à la prière, afin que ce qui est désirable arrive par la grâce de Dieu. Vous, avec propre sagesse, vous faites des suggestions, alors que ce n’est pas tout à fait juste. Le secrets est ailleurs ; le secret réside en notre dévouement, en notre prière à Dieu, afin qu’à nos frères, par la grâce de Dieu, s’impose ce qui convient. C’est cela. Ce que nous ne pouvons pas faire, c’est la grâce de Dieu qui le fera.

Dans ma prière, je demande seulement à Dieu d’avoir pitié du monde et de moi-même. Si je récite le « Seigneur Jésus Christ aie pitié de moi, pécheur », d’une manière intense, même quand j’ai du monde, je ne me détache pas de la prière. Je m’efforce d’aimer le Christ. C’est en cela que réside mon ambition.

Priez pour la purification de tout homme, afin d’imiter, dans votre vie, l’attitude des anges. Je prie pour les hommes, pour l’Eglise. Pendant que vous priez pour l’Eglise, vous êtes libérés de vos passions mauvaises. Pendant que vous rendez gloire, votre âme retrouve la douceur et elle est sanctifiée par la grâce. Dieu veut que vous deveniez à la ressemblance des anges. Les anges ne font que rendre gloire à Dieu. C’est là leur prière : la glorification seule.

Priez pour ceux qui disent du mal de vous, dites : « Seigneur Jésus Christ aie pitié de moi, pécheur » et dans cette prière là sera également présent celui qui dit du mal de vous. L’autre vous dit quelque chose qui vous afflige. Dieu le sait. Quand à vous, ouvrez les mains ouvertes vers Dieu et dites : Seigneur Jésus Christ aie pitié de moi, pécheur. Faites de lui un avec vous-même. Et Dieu connaît ce qui, en son for intérieur, torture cet homme profondément et il vient vite à votre secours.

Les anges ne prient pas pour obtenir quelque chose, ils sont désintéressés. Dieu nous a également donné cette possibilité : que notre prière soit aussi une glorification perpétuelle, une prière angélique. C’est ici que réside un grand secret.

Toute notre vie confions-là au Christ, notre Dieu. Telles sont les mathématiques supérieurs de notre religion chrétienne orthodoxe » (Père Porphyre)

« Toutes nos faiblesses et les impuissances de nos proches, il convient de les confier au Seigneur à travers la prière: nous unir au Seigneur et ne pas nous soucier du lendemain, conformément à Ses Paroles: chaque jour suffit sa peine. Ce qui signifie de ne pas nous soucier du lendemain. Or, nous nous soucions beaucoup trop du lendemain, mais pour un avenir trop lointain, ce qui nous pèse encore plus. Nous nous chargeons de beaucoup trop de soucis et c'est pourquoi nous souffrons et nous nous tourmentons. Quand de surcroît nous nous surchargeons de pensées, alors la charge est double, notre souffrance est double. Aussi la prière ininterrompue est indispensable » (Starets Thaddée).

(Spiritualité orthodoxe)

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