Sacrement du mariage (Père Marc Antoine)
Sain Paul parle d’une
réciprocité de sacrifice. La mariage est une image de l’Eglise, parce qu’il y a
une oblation mutuelle, qui s’appelle pour l’homme sacrifice, et pour la femme,
soumission. Sacrifice amoureux et soumission amoureuse.
Souvent le divorce se produit quand, à un
moment ou un autre, dans la crise du couple, il y a une impossibilité ou refus volontaire ou involontaire de se sacrifier.
Cette
impossibilité pour le couple de réaliser ce programme de sacrifice amoureux
mutuel rend en fait l’amour impossible et rend triste l’Esprit Saint. Dans ces
cas là les pères spirituels ne peuvent aider qu’en proposant une forme
ascétique qui met en route les êtres dans le renoncement pour enfin trouver le
chemin de l’abnégation. Nous pouvons
avoir par exemple quelqu’un qui se porte garant que l’un ne va pas profiter de
l’abnégation de l’autre.
Cela permet de débloquer une situation. On dit à l’un
regarde le sacrement du mariage. Le Christ Se sacrifie pour l’Eglise, et il est
enseigné à l’époux chrétien de se sacrifier pour sa femme. Mais je ne veux pas
le faire car elle va en profiter. Je me porte garant, comme prêtre, pour
t’assurer qu’elle n’en profitera pas. Cela
met en route un processus de sacrifice, donc de réconciliation.
Les charismes qui sont donnés dans le sacrement de l’ordination ne fleuriront
pas chez un homme qui, soit qu’il n’a pas compris, soit ne veut pas ou ne peut
pas obéir à la Croix, à ce renoncement qui est celui du Christ. La question de
l’acceptation de la Croix, c’est la question de l’héritage des dons de l’esprit
Saint. En grec on emploi plusieurs
termes pour désigner l’amour.
Tout d’abord « éros » au sens large. Quand la Bible dit que l’homme est un
être de désir.
L’amour n’est pas une chose naturelle. L’amour au sens de éros n’est pas naturel, il n’appartient pas aux conditionnements actuel de la chute, aux conditionnements animaux.
« Agapes » est le terme le plus important pour désigner les
relations entre des hypostases entre elles. S’emploie pour tout ce qui est
aimer dans un sens d’accueillir, recevoir, s’intéresser à l’autre plus qu’à
soi. Terme qui désigne les relations hypostatiques. Le sens ultime est la communion
interpersonnelle.
Dans l’agapé il y
l’accueil, la considération de l’autre pour lui-même, par exemple l’hospitalité
qui est une des caractéristiques de beaucoup de civilisations mais qui a été
majoré par l’Evangile, est une expression de l’amour agapique. On laisse tout
et on accueille celui qui vient.
A travers ces trois
termes : éros, agapé, philia : éros réalise l’union absolu avec
l’autre ; agapé implique l’accueil absolu ; philia qui est l’amitié
absolue, on définit la vie trinitaire, la vie des personnes.
Pour qu’il y ait relations personnelles,
communion, il faut qu’il y ait don de soi absolu à l’autre, et perte de soi
en l’autre, libéré de toute crainte de se perdre, qu’il y ait accueil absolu de
l’autre, sans la peur d’être envahi et qu’il y ait égalité absolue, alliance
qui veut dire vérité, confiance, fidélité. Les trois termes doivent se
trouver pour qu’il y ait transformation d’une donnée naturelle (masculin et
féminin) en communion hypostatique et donc valeur éternelle.
Le monde futur où il n’y a
plus ni homme et ni femme est un monde dans lequel il n’y a plus que communion des personnes.
On arrive ainsi au mystère
du mariage. Qui est essentiellement le mystère de la réconciliation entre
l'homme et la femme. C'est le Christ qui
L'opère.
Que le mari se sacrifie, en
tant que chef, comme le Christ s’est sacrifié. C’est l’idée du sacrifice de
soi, obéissance amoureuse, en tant qu’elle est dans l’obéissance au Christ, qui
est celle de l’Eglise dans sa relation au Christ.
Le mariage est donc fondé
sur le sacrifice et non sur les passions, sacrifice en tant que don de soi, donc
réciproque, abnégation de l’un pour l’autre sur le modèle des relations entre
le Christ et l’Eglise.
Le mari qui monte sur la
Croix pour sa femme attire l’Esprit Saint dans le couple, l’Eglise et le monde.
Le fait que
des souffrances, soit imposées et non acceptées rend ces souffrances inutiles
et infernales. D'où la question extrême grave de la torture: une torture
acceptée par un croyant, qui intercède pour son bourreau fait venir l'Esprit
saint dans le monde. Mais une torture subie, vécue dans la haine, la révolte ou
la peur, cela n'a pas de nom. La structure des sacrements dans l'église montre
l'acceptation d'une limitation par amour du Christ, et dans cette acceptation,
la réception de la plénitude de la vie, plénitude du saint Esprit.
Il y a dans la structure du
mariage, cette structure sacrificielle de l'église, sacrifice qui est dans son
fond eucharistique, sacrifice qui culmine dans l'épiclèse, dans l'acquisition
de l'Esprit saint, communion eucharistique. Toute situation chrétienne est
celle-ci: le sacrifice qui débouche sur l'épiclèse. Le baptême lui-même est une
consécration, un sacrifice, une offrande, une oblation qui débouche sur
l'acquisition du Saint Esprit.
Dans le cas du mariage,
c'est le mystère du couple, de l'amour, mystère paradisiaque, en même temps, le
mariage porte le signe de la condition déchue. Son rôle est comme pour les autres
sacrements, de restaurer la situation humaine, la condition humaine. Il va
porter le signe de la condition déchue, de la souffrance, de la limitation,
parce qu'a travers ce signe de limitation, signe de la Croix, il devient le
chemin de la restauration de la communion, non seulement entre l'homme et la
femme, mais entre l'homme et Dieu.
Cette restauration n'est pas
seulement retour au passé, au Paradis, mais cette restauration est l'évènement
d'une réalité nouvelle.
En ce qui concerne la
structure sacrificielle du mariage, il y a donc une purification de la chute,
la récupération de l'état adamique, mais il y
a aussi, l'acquisition par anticipation de l'état futur, du Royaume ''où
il n'y a plus ni homme ni femme''. C'est le dépassement de la sexualité, de la
distinction des natures, dans la communion des personnes. L'eglise propose deux
voies de sanctification: la voie monastique et la voie du mariage. Ces deux
voies sont du type sacerdotal, dans lequel le sacerdoce baptismal s'accomplit,
peut s'accomplir.
Le mariage est un sacerdoce.
Le sacerdoce est le baptême, mais il y des sacerdoces: le sacerdoce
ministériel, des formes sacerdotales (peindre des icônes, être moine, soigner
ses enfants, avoir une profession : toute la vie chrétienne prend une forme
sacerdotale), et le mariage qui est une forme sacerdotale spécifique. Certaines
formes sacerdotales sont pour peu de temps et d'autres sont à vie: l'épiscopat,
le mariage...
La vie du couple est fondée
sur l'obéissance à la parole de Dieu, dès le départ (génèse 3,1). Elle n'est
pas fondée sur les passions, l'attirance physique, volonté propre... Ce n'est
pas un commandement au sens ''tu dois faire cela'', mais c'est un appel à la
sainteté, une vocation de consécration, de ressemblance à Dieu.
Dans tous les sacrements,
parce qu'il y a renoncement, obéissance, acceptation de la Croix, il y a aussi
la descente du Saint Esprit qui transforme les choses en église,
''écclésialise'', ''christifie''.
La vie du couple et comparée
à la vie des martyrs. Les martyrs sont ceux qui gardent la foi, reste fidèle à
Dieu dans l'épreuve. La vie de couple, familiale a pour vocation de magnifier
la foi, et le magnifier dans les épreuves de la vie qui vont être vécue comme
des situation de martyrs, des situations d'épreuve pour la foi, vécue dans un
cadre communautaire, dans cette petite église qui est le couple, à l'égard du
Christ, dans les épreuves.
Ce qui est attendu du couple
est d'être quelque fois dans cette fournaise: des passions qui peuvent diviser
le couple, conditions matérielles difficiles, la maladie, la mort. Elle amène
la libération, la grâce du Saint Esprit, si l'être humain reste dans
l'obéissance et la fidélité à la Parole de Dieu, si le couple garde au centre
de sa vie la présence vivante du Christ
La présence du Christ dans
la vie du couple, dans le sacrement (le sacrement c'est toute la vie du couple,
la vie du couple est sacramentelle du début jusqu'à son accomplissement), cette
présence est là pour transformer les épreuves en réalités pascales.
Le couple est le martyr
spirituel du 20° siècle. Toute cette détresse du couple n'est pas à mettre
devant le psychologue, les sciences humaines, l'humanisme ou le juridique. Elle
n'est pas à mettre d'abord devant cela, mais elle est à remettre devant le
sacrement.
Il y a un canon très ancien
dans l'église qui prescrit que les personnes n'aient pas de procès civil les
uns devant les autres, avant d'avoir présenté leur situation à l'église. Le cas
du couple chrétien en détresse est là: qu'il présente d'abord sa souffrance à
l'église, qu'il retrouve le prêtre qui les a mariés, les témoins qui étaient
là, qu'il demande à la communauté de prier pour eux... Ce qui est important
dans le cas de la détresse du couple, c'est que cette épreuve soit martyre, et
non pas de résoudre la question. C'est toute la différence entre une attitude
psychologique et une attitude spirituelle.
Le but de l'église n'est pas
de résoudre les problèmes, mais de transformer ce qui est humain en une réalité
divine. Si la détresse du couple est transformée en martyre
pour le Christ, c'est une victoire sur la mort. Un malade qui vient dans
l'église, qui présente sa maladie mortelle devant Dieu et qui demande à
l'église de prier Dieu pour lui, qui confesse sa foi dans le Christ malgré sa
détresse participe à une victoire absolue éclatante, celle du Christ lui-même
sur la mort, même si la question de la guérison n'intervient pas.
Est-ce que nous vivons la
solitude, le mariage, la maladie, la vie ou la mort, comme des Pâques, des
épreuves que nous acceptons comme la coupe du Christ dans laquelle nous
communions à l'Esprit qui s'y trouve, ou bien nos vies se déterminent-elles par
autres choses ?
Par le baptême, toute
notre vie est immergée, et tout ce que nous allons vivre, nos joies et nos
peines, doit pouvoir être transformé en Corps et Sang du Christ. Cela ne peut
se faire que s'il y a prière, confession de foi, épiclèse, offrande de ce que
l'on vit et de ce que l'on souffre.
Un des aspects importants du
couple est l'action de grâce. Un couple capable de rendre grâce à Dieu pour ce
qui lui arrive dans la vie (joie, peine, la mort, la vie), de bénir sa maison,
d'exercer l'hospitalité, un couple qui bénit et rend grâce est un couple
sacerdotal. C'est le mystère même de la
vie humaine qui est par l'action de grâce métamorphosé, sanctifié. Ce qu'un
couple sanctifie dans sa propre vie, il le sanctifie aussi pour les autres.
C'est l'humanité qu'il porte et qu'il sanctifie les joies ou les peines.
La Croix dans le mariage ?
Toute épreuve est appelée à être vécue comme la Croix qui va vers la joie, vers
la résurrection, vers l'Esprit saint.
Le couple dans une
perspective ecclésiale et de soumission réciproque, ce qui est déjà le
caractère sacrificiel. Se soumettre c'est renoncer à sa volonté propre, à son égoïsme,
et chercher l'unité de volonté. Ce que cherche l'église, c'est l'unité de
volonté, l'unanimité. Il y a une seule
volonté humaine en Christ. Nous sommes appelés à acquérir cette unité de
volonté, nous la gagnons à travers la soumission réciproque.
‘‘Femmes, soyez soumises à
vos maris comme au Seigneur, car le mari est le chef de la femme, comme le
Christ est le chef de l'église, ce Corps dont il est le Sauveur, et comme
l'église est soumise au Christ, les femmes le sont en tout au mari''.
C'est l'aspect sacrificiel
de l'église en tant qu'il est dans l'obéissance au Christ, obéissance amoureuse
(non une soumission du type juridique). C'est tellement la relation avec le
Christ qu'il est demandé à l'homme la réciproque, sans laquelle le premier
thème tombe: que le mari, en tant que chef, se sacrifie, comme le Christ s''est
sacrifié.
‘‘Mari, aimez vos femmes
comme le Christ a aimé l'église. Il s'est livré pour elle afin de la
sanctifier''.
Le Christ pour l'église
monte sur la Croix. Le mari qui monte sur la croix pour son épouse attire
l'Esprit saint dans le couple, dans l'église, dans le monde. Il dit au couple,
vous arriverez à la transfiguration, à la sainteté, à l'acquisition de la grâce
du royaume, à travers une attitude sacrificielle, à travers celui qui donne sa
vie pour l'autre. Les parents font cela.
Le rôle sacrificiel des
parents: les parents n'arrêtent pas de donner leur vie pour que leurs enfants
existent.
Il faut parler aussi du rôle
fondamental du pardon dans le couple, entre les enfants et les parents...C'est
aussi une dimension sacrificielle, sacramentelle et sacerdotale. Le pardon
conjugal est tellement nécessaire dans la vie du couple. C'est un pouvoir
sacerdotal de la prêtrise du Christ.
C'est une hérésie de parler
de l'homme ou de la femme en dehors du couple. Le couple est une réalité paradisiaque.
Dieu a crée le couple au paradis.
C'est dans l'église que l'on
vient apporter cette fissure anthropologique, qui n'est pas originelle mais
liée à la chute. On vient à l'église pour
être réconcilié. Le sacrement du mariage c'est le moment où le Christ vient
réconcilier Adam et Eve.
Nous avons besoin de
retrouver le sacrement du mariage, le prêtre qui nous a mariés, le pardon...
Dans le mariage, il est
demandé à l'homme-Christ de s'immoler (épitre aux éphésiens), il est demandé à
la femme-église, la soumission amoureuse. C'est dans la découverte de ce
sacrifice christologique et de la soumission ecclésiologique, que l'homme et la
femme dépasse leur guerre des sexes. Et la femme dans l'église découvrant cette
prêtrise qui est la sienne à la suite de la Mère de Dieu, s'affranchit de cette
disqualification ancestrale, de la honte d'être femme. L'église te libère et te
qualifie.
L'église bénite le féminin,
c'est sa vocation.
Résumé:
le
mariage est un lieu où on accepte la limitation, on cherche l'unité pour
laquelle il y a forcément un renoncement qui ouvre non pas à un appauvrissement
de la vie, mais au contraire à un enrichissement de la vie personnelle,
hypostatique, ceci dans le cadre du sacrement. Saint Paul aux éphésien parle
d'une réciprocité du sacrifice: sacrifice pour l'homme, et soumission amoureuse
pour la femme. Il y a une oblation
mutuelle, avec l'image du Christ et de l'église.
Le mariage est une réalité
éminemment sacrificielle, mais dans le sens chrétien: une abnégation de soi qui
débouche sur la plénitude de l'amour, et permet la venue de l'Esprit saint.
Comme
le sacrement de l’ordination, le sacrement du mariage comporte un caractère
définitif. Cela souligne que la mariage est un sacerdoce.
Le sacerdoce, c’est le
baptême, mais il y a des sacerdoces : ministériel, des formes sacerdotales
(peindre des icônes, être moine, soigner ses enfants, avoir une profession).
Toute la vie chrétienne prend une forme sacerdotale. Et la mariage est une
forme sacerdotale spécifique.
La
vie du couple est fondée sur l’obéissance à la parole de Dieu :
« l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme »
(Gen3). C’est une question de rupture, renoncement, de libération. Elle n’est
pas fondée sur la volonté propre, les passions, les caprices, l’attirance
physique, les affinités culturelles……
Les épreuves de la vie vont être considérées comme des situations
de martyr. Des situations d’épreuve pour la
foi. Il y a un projet de témoignage familial, communautaire, dans cette petite
église qu’est le couple, à l’égard du Christ, dans les épreuves.
Dans la vie du
couple, il y a toute sorte de fournaises possibles qui peuvent diviser un
couple : des passions qui peuvent diviser un couple, occasions de
glorification, des épreuves externes qui viennent des conditions matérielles,
la maladie, mort, vieillesse, éloignement.
La vie du couple
est un extraordinaire creuset, année après année. Elle amène la libération, la
grâce du Saint Esprit si l’être reste dans l’obéissance et la fidélité à la
parole de Dieu, si le couple garde au centre de sa vie, la présence vivante du
Christ.
La vie du couple
est sacramentelle. Cette présence est là pour transformer les épreuves en
réalités pascales.
Toute cette détresse du couple n’est pas à mettre devant le
psychologique, les sciences humaines,
l’humanisme ou sur le plan juridique. Elle est à mettre d’abord dans le cadre
du sacrement. Il y a un canon très ancien qui prescrit que les personnes
n’aient pas de procès civil les uns devant les autres, avant d’avoir présenté
leur situation à l’Eglise.
Qu’ils se
tournent vers l’Eglise. Ce qui est
important dans cette détresse du couple, de l’épreuve du couple, c’est que
cette épreuve soit martyre, et non pas de résoudre une question. C’est toute
la différence entre l’attitude psychologique et spirituelle.
Le but de
l’Eglise n’est pas de résoudre un problème, mais de transformer ce qui est humain en réalité divine.
Un malade qui
vient dans l’Eglise, qui confesse sa foi dans le Christ malgré sa détresse,
participe à une victoire éclatante, celle du Christ Lui-même sur la mort
elle-même, même si la question de la guérison n’intervient pas.
La vraie question est : est-ce
que tout ce que nous avons à vivre nous le vivons comme des Pâques, des
épreuves que nous acceptons comme la coupe du Christ dans laquelle nous
communions à l’Esprit Saint qui s’y trouve, ou bien nos vies se
déterminent-elle par autres choses ?
Par le baptême,
toute notre vie est immergée, toute l’existence appartient vraiment à l’Eglise
et que tout ce que nous allons vivre, nos joies et nos peines, doit être
transformé en Corps et Sang du Christ. Cela ne peut se faire que s’il y a appel
à la prière, confession de foi, épiclèse, offrande de ce que l’on vit, que l’on
souffre.
Un des aspects
importants du couple est l’action de grâce. Un couple capable de rendre action
de grâce à Dieu pour ce qui lui arrive (peine, joie, mort, vie), de fêter
l’anniversaire de son mariage, de bénir sa maison, d’exercer l’hospitalité, un
couple qui bénit et rend grâce est un couple sacerdotal.
C’est le mystère
même de la vie humaine qui est, par l’action de grâce, métamorphosé, sanctifié.
Ce qu’un couple sanctifie dans sa propre vie, il le sanctifie pour les autres.
C’est l’humanité qu’il porte qu’il sanctifie : les joies et les peines.
Nous sommes
appelés, en devenant membre de l’Eglise à acquérir cette unité de volonté, qui
est l’unité de la volonté humaine du Christ. Nous la gagnons à travers la
soumission réciproque.
Que le mari, en tant que chef, se sacrifie comme le Christ s’est
sacrifié. C’est l’idée de sacrifice de soi.
Le mariage est fondé non sur les passions mais sur le sacrifice. Sacrifice en tant que don réciproque, abnégation l’un pour
l’autre. Le mari qui monte sur la croix pour sa femme attire l’Esprit Saint
dans le couple, dans l’Eglise et le monde.
Dans le sacrement du
mariage, structure sacrificielle, il y a une purification de la chute, la
récupération de l’état adamique, mais aussi l’acquisition par anticipation de
l’état futur du royaume, où il n’y a ni homme et ni femme. C’est le dépassement
de la sexualité, de la distinction des natures, dans la distinction des
personnes.
L’enseignement de l’Eglise
orthodoxe propose deux voies de
sanctification : la voie monastique et la voie du mariage.
Ces deux voies sont de type sacerdotal, dans lesquelles le sacerdoce baptismal peut s’accomplir.
(Extrait des enseignements et cours théologiques du Père Marc Antoine Costa de Beauregard)