Salut par la foi et les oeuvres
Salut par la foi et les œuvres
« L'éternel
Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un
souffle de vie, et l'homme devint un être vivant » (gen 2,7).
Dans cette citation, il nous est révélé que l'homme
est né de Dieu et vit par le Souffle de Dieu
Le salut va être ce processus de guérison et de
réconciliation avec Dieu. Le salut s'est d'abord le retour dans l'intimité de
Dieu, dans la communion plénière à Dieu
Fondement du Salut (en termes de guérison et de réconciliation
avec Dieu)
Le chemin qui conduit au Salut est le Christ; Ecoutons sa Parole ;
« Aujourd'hui, il vous est né un sauveur, c'est le Christ, le Seigneur » (Luc 2,11); « je suis le
chemin, la Vérité et la Vie, » (Jn 14,5)
Par le baptême et l'onction sainte que l'homme reçoit dans l’Eglise, il est greffé à
nouveau et réellement au Corps du Christ ressuscité. La vie divine va pouvoir à
nouveau circuler en plénitude dans son être, par l'Esprit Saint qui lui est
conféré, et qu'il avait perdu. Il retrouve l'intimité divine, sa communion à
Dieu
Condition objective du Salut : La grâce est donnée à l'homme comme un germe; Conditions subjectives du Salut : Foi, espérance, repentir, prière, commandements de
Dieu
Salut par la foi
« vous êtes sauvé par la grâce, par le moyen de
la foi, cela ne vient pas de vous, c'est un don de Dieu, ce
n'est pas par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (ephes 2,8-9)
On peut définir la foi comme « une adhésion
volontaire de son intelligence et de toutes ses facultés à la vérité révélée
par l’Esprit Saint aux hommes, par la parole du Christ, par le témoignage des apôtres, des prophètes, des
saints : Foi en quelqu'un: le Christ et en Ses Paroles qui comprennent des
préceptes de vie que l'on nomme: Commandements
C’est
par la foi qui est pour l’homme la condition et la porte du salut, car c’est
par elle qu’il adhère de tout son être à l’œuvre salvatrice du Christ, s’unit à
Sa Personne, s’ouvre à Sa grâce.
« Allez faites de toutes les nations des
disciples, les baptisant au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, et
enseigner leur à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Matt
28-19-20).
« Si tu veux entrer dans la vie, observe mes
commandements » (Mth 19,17)
« Si vous m'aimez, gardez mes
commandements. Et moi je prierais le
Père et il vous donnera un autre consolateur afin qu'il demeure
éternellement en vous » (Jn 14,15-17)
« Les
œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'adultère, l'impudicité,
l'impureté..., les querelles, les jalousies.... Mais le fruit de l'Esprit,
c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la fidélité. »
(Galate 5,19-26)
Autrement
dit, les conditions objectives de notre guérison et de notre déification que
constituent les sacrements, doivent
s’accompagner de conditions subjectives que sont notre libre participation,
notre collaboration volontaire et sincère, par La foi, les œuvres, et les
efforts qui ouvrent la porte du cœur au Seigneur.
Dieu
est respectueux de liberté de l’homme, ne saurait lui imposer Sa grâce et le
transformer sans qu’il le choisisse et le veille de tout son être.
Les
commandements par eux-mêmes, ne sauvent pas et ne déifient pas l’homme, car
c’est par la grâce, don de Dieu, que le croyant est sauvé et déifié.
Le salut résulte de la synergie entre l'œuvre de
Dieu, le don de sa grâce et les œuvres de l'homme qui vont l'ouvrir à la grâce
et à son assimilation dans son corps et son âme.
La vie spirituelle de l’homme après son baptême et
sa chrismation, doit être une vie de développement, de progrès, de croissance
qui s’accomplit par l’Esprit. Cette
croissance prend la forme d’une appropriation, d’une assimilation de plus en
plus grande, de plus en plus profonde, de la grâce reçue dans les sacrements.
Or la pratique des commandements est indispensable à une telle œuvre.
« L’amour de Dieu et l’amour du prochain: les
deux plus grands commandements » (Mt 22,37-40), qui récapitulent la Loi et
les prophètes. Le commandement le plus parfait, qui est le critère
de vérité d'une vie de chrétienne Le Christ
nous dit « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du
bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent. Si vous
aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous. Les publicains
agissent de même.) (Matt 5,44)
Salut en dehors de l'institution
Dans l'absolue, je
dirais que tout est possible à Dieu, par conséquent, il peut sauver quelqu'un
en dehors de l'Eglise institutionnelle, de l'Eglise visible, en dehors des
sacrements donnés par l'Eglise visible.
Mais le salut est impossible en dehors de l'Eglise -
Corps mystique du Christ ressuscité. Parce que c'est en Sa personne divine, que
le Christ unit sa nature divine et la nature humaine, sans confusion et sa
séparation (ce que proclamera le 4° concile œcuménique de Chalcédoine en 451),
c'est donc en sa personne, qu'il
réconcilie Dieu avec l'humanité, et par le baptême qui nous greffe à Son Corps
de ressuscité, les personnes humaines ont l'espérance du salut, et de devenir
de nouvelle créature dont le modèle parfait est le Christ Lui-même.
Ecoutant à nouveau le Christ qui nous dit :
« je suis le chemin, la Vérité et la Vie, nul ne vient au Père que par
Moi » (Jn 14,5)
Oui, le salut est possible en dehors de l'Eglise
visible, mais pas en dehors de Sa personne divine, et de son Corps: Qui est
l'Eglise comme sacrement du corps ressuscité du Christ, sacrement de sa
présence réelle dans le monde.
Pour
illustrer ce que je dis: « Le Saint Esprit descendit sur tous ceux qui
écoutaient la Parole....Peut-on refuser l'eau du baptême, à ceux qui ont
reçu aussi bien le Saint Esprit aussi
bien que nous, et ils furent baptisés au non du Seigneur » (act
10,44-48). Le Saint Esprit avait agi en
dehors des sacrements de l'Eglise et greffer cet homme au Christ. Le baptême de
l'eau ne faisait que confirmer alors, témoigner que cet homme était devenu
membre de l'Eglise: Chrétien
Ce que nous pouvons dire sur ce sujet, dans l'Eglise nous avons la certitude d'y trouver la salut, par le baptême, la foi, les œuvres de salut, et ses œuvres de foi atteignent leur perfection tout particulièrement: dans l'amour de Dieu et des ennemis.
(Spiritualité orthodoxe)