Vie sexuelle et contraception
Dans ce domaine de la vie, comme dans d’autre,
l’attitude de l’Eglise est une attitude pastorale, paternelle, et non théorique
(Il n'est pas question de dire : il faut ou il ne faut pas).
Il faut considérer les questions concrètes et
précises. Domaine que l’on connaît souvent dans le domaine de la confession.
La sexualité du couple chrétien est d’abord devant
Dieu, et non devant la communauté.
Pour qui Dieu n’existe pas on parlera autrement.
Un couple chrétien est un couple dont la sexualité est
bénie, est consacrée par la grâce du Saint Esprit et qui ne lui appartient
plus. Cette sexualité appartient au Christ, à l’Eglise.
C’est une sexualité consacrée, de même que leurs corps sont des corps
consacrés.
D’où une fécondité qui advient ou non dans un corps
consacré. Les semences de l’homme et de la femme sont consacrées.La vie sexuelle d’un couple chrétien est consacrée à
l’ombre du Saint Esprit.
Est-ce que la vie sexuelle est orientée vers la
procréation ou a-t-elle une valeur en elle-même ?
La tendance générale, dans la Tradition des pères, est
que la vie sexuelle a une valeur en elle-même comme une expression de la
tendresse, l’amour étant l’expression du sacrement du mariage, même si elle
n’est pas suivie par la fécondité.
Des couples ont des vocations différentes. On ne juge
pas.
La procréation est venue à l’issue du péché
original pour assurer la procréation.
La vie sexuelle n’est pas un jeu, « je ne fais ce
que je veux ». Je ne jouie pas de cela à titre individualiste,
c’est pourquoi je demande à Dieu de m’éclairer, au père spirituel.
En tant que chrétien, je ne dispose pas de moi-même, je suis
membre du corps du Christ, je suis agrégé au sacerdoce du Christ.
Je dois avoir un usage ecclésial de ma vie corporelle.
Je ne jouie pas de cela à titre individualiste, c’est pourquoi je demande à
Dieu de m’éclairer, au père spirituel.
La Tradition orthodoxe invite à un rythme dans la vie
sexuelle. Mon corps et le corps de mon mari sont au Christ, je n’en dispose pas
comme nous voulons.
Vivre comme des frères pendant la vie de carême, etc….
La sexualité est un don de Dieu dont je suis
gestionnaire, comme tous les dons de Dieu, donc je dois la gérer comme
un acte ecclésial, comme expression de l’amour
Le prêtre doit aider à éduquer la vie sexuelle du
couple, s’il est sollicité par le couple.
L’amour se manifeste, entre autre, par la vie
sexuelle.
Le couple choisit avec le prêtre un moyen d’abstinence,
de contraception…
Cela doit être accepté librement, pour aider à éduquer
le couple.
Ne pas imposer un joug que le couple ne peut porter.
La question de la contraception relève de la question
de l’ascèse, de la gestion de l’amour, du développement du don de l’amour.
Et pourquoi pas la contraception, si le couple ne peut
pas faire autrement, avec la bénédiction du père spirituel.
La limitation volontaire relève de la liberté, devant
Dieu. Le but est la fructification du couple.
Peut-être un mode de contraception artificielle, et
plus tard peut-être une contraception et l’abstinence naturelles qui a beaucoup
d’avantage….
Il faut éviter la chosification du corps. Il faut
tout faire avec la bénédiction du père spirituel.
On n’a pas la même chose à dire à des non-chrétiens.
(Réalisé à partir des enseignements du père Marc Antoine Costa de Beauregard).